Le cancer de la vessie : comprendre et traiter la maladie
Le cancer de la vessie est une maladie qui affecte les cellules de la paroi interne de cet organe, se développant à partir d’une cellule normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, formant ainsi une tumeur. La vessie, partie intégrante de l’appareil urinaire, est une poche musculaire extensible qui accumule l’urine produite par les reins.
Cet article se base sur le Guide « Les traitements des cancers de la vessie » édité par Cancer info, la plateforme d’information de référence à destination des malades et des proches, disponible en téléchargement en bas de cette page.
Types de cancers de la vessie et leurs développements
La plupart des cancers de la vessie se forment à partir des cellules de la muqueuse, connus sous le nom de carcinome urothélial, représentant la grande majorité des cas. D’autres formes incluent des tumeurs bénignes ou d’autres types de tumeurs malignes, telles que les adénocarcinomes ou les sarcomes. Un cancer de la vessie peut rester non infiltrant, c’est-à-dire limité à la muqueuse, ou devenir infiltrant, atteignant la couche musculaire et, dans des cas avancés, formant des métastases dans d’autres organes.
Épidémiologie
En 2012 en France, le cancer de la vessie était le septième cancer le plus fréquent, touchant principalement les hommes, souvent lié au tabagisme ou à l’exposition professionnelle à des produits cancérogènes.
Symptômes et diagnostic
L’hématurie, ou la présence de sang dans les urines, est souvent le premier signe d’alerte, accompagnée parfois de symptômes tels que des envies fréquentes d’uriner ou des brûlures urinaires. Le diagnostic repose sur divers examens comme l’échographie de l’appareil urinaire, la cytologie urinaire pour détecter des cellules cancéreuses dans l’urine, et la cystoscopie pour explorer l’intérieur de la vessie. La résection transurétrale de la vessie (RTUV) peut être à la fois diagnostique et thérapeutique pour les tumeurs superficielles.
Stade et grade du cancer de la vessie
Le stade et le grade du cancer sont déterminants dans le choix du traitement. Le stade reflète l’extension de la tumeur, tandis que le grade indique son degré d’agressivité. Un grade plus élevé suggère une tumeur plus agressive.
Traitements du cancer de la vessie
Les traitements varient selon le stade et le grade de la tumeur et peuvent inclure la chirurgie, la chimiothérapie, l’immunothérapie et la radiothérapie. Leur objectif est soit de supprimer la tumeur ou les métastases, de réduire le risque de récidive, de ralentir le développement de la tumeur, ou de traiter les symptômes causés par la maladie.
Les décisions de traitement sont personnalisées, prenant en compte les caractéristiques du cancer, l’état de santé global du patient, son âge, ses antécédents médicaux, et ses souhaits. Une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) est souvent organisée pour définir le traitement, avec la possibilité de proposer la participation à un essai clinique.
Consultation d’annonce et suivi
Lors de la consultation d’annonce, le médecin discute avec le patient des options de traitement, de leurs bénéfices attendus et des effets secondaires possibles. Il est recommandé d’être accompagné par un proche et de préparer les questions à poser. Après cette consultation, une rencontre avec une infirmière est souvent prévue pour discuter davantage et évaluer les besoins supplémentaires du patient.
Plan de traitement du cancer de la vessie
Le choix et l’ordre des traitements sont basés sur l’étendue et l’agressivité du cancer au moment du diagnostic. La première étape de prise en charge est généralement la RTUV pour les tumeurs non infiltrantes. Pour les tumeurs infiltrantes, des traitements complémentaires comme la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent être nécessaires. En cas de cancer métastatique, le traitement repose principalement sur une chimiothérapie intraveineuse, avec possibilité de radiothérapie ou chirurgie des métastases en fonction de l’évolution de la maladie.
En conclusion, le traitement du cancer de la vessie est complexe et varie grandement en fonction du stade et du grade de la maladie. L’approche est hautement personnalisée, avec un accent mis sur la concertation pluridisciplinaire et la communication avec le patient pour garantir les meilleurs résultats possibles.
Au-delà des traitements spécifiques, l’Institut Andrée Dutreix porte une attention particulière aux soins de support. Ces soins, assurés par une équipe multidisciplinaire, visent à traiter les conséquences de la maladie et de ses traitements, comme la douleur, la fatigue, les troubles alimentaires, le besoin de soutien psychologique, et les problèmes sociaux. Ils sont essentiels pour garantir la meilleure qualité de vie possible aux patients tout au long de leur parcours de soins.
L’Institut Andrée Dutreix s’engage à offrir à chaque patient un parcours de soins personnalisé, centré sur ses besoins spécifiques et ses préférences, tout en garantissant des traitements de pointe et un soutien global. Notre objectif est de vous accompagner à chaque étape, en vous fournissant les soins, le soutien et l’information dont vous avez besoin pour affronter cette épreuve avec confiance et sérénité.